IRIS

 

 
S A U V E R     I R I S
 

 

 

Les faits


Historique

IRIS est né en 1988, à la suite du groupe 2LPE-Toulouse dont il a repris toutes les activités, notamment les classes bilingues créées en 1985. Ouvertes dans une école privée (école la Prairie de Toulouse) , les classes ont intégré l'école publique en 1989 (école Sajus puis école centre de Ramonville) , puis se sont développées en collège en 1991 (collège Malraux de Ramonville) et en lycée en 1995 (lycée des Arènes de Toulouse) . En juin 1998, premier succès au bac d'une élève des classes bilingues. En septembre 2008, le parcours scolaire en LSF couvre tous les niveaux de la maternelle à la terminale et concerne près de 80 élèves.

De 1985 à 2004, c'est-à-dire pendant près de 20 ans, IRIS a assuré entièrement le financement des classes maternelles et primaires. En collège, l'EN a commencé à attribuer des moyens et à recruter des enseignants sourds sur des postes de Maîtres-Auxiliaires, en 1992. En lycée, c'est l'EN qui a toujours assuré la totalité du financement.
Les sources des financements apportés par IRIS provenaient d'un prix de journée attribué par la DDASS pour 12 élèves , du reversement par les parents de leur Allocation d'Éducation Spécialisée et des ressources propres d'IRIS, venant de ses autres activités (cours de LSF, ...).
Cette période a été marquée par des épisodes assez "chauds", par exemple en 1993 quand la DDASS a refusé l'agrément : seule une manifestation d'ampleur nationale, avec des participants venus de toute la France et l'appui des associations nationales de Sourds, a permis d'imposer cet agrément (SSEFIS).

Entre 1998 et 2000, le fonctionnement en lycée a rencontré des difficultés puis a été fermé, suite à des changements de personnes dans l'EN et à l'absence d'un cadre clair.
IRIS et l'APES Midi-Pyrénées ont alors obtenu du rectorat la publication, en janvier 2001, d'une circulaire rectorale décrivant les principes d'une filière bilingue.

En 2002, la CPAM décidait brutalement de stopper son financement parce qu'il servait à payer des enseignants et non à procurer des soins ... De nouvelles manifestations imposaient un financement jusque fin 2003 et l'ouverture de démarches pour mettre en place une nouvelle organisation.

A partir de 2004, les rôles ont été redéfinis : la DDASS se limitait au financement du SSEFIS IRIS (12 places pour des élèves ayant un besoin particulier d'accompagnement), l'EN devait prendre en charge la totalité des enseignements et le ministère de l'EN demandait au rectorat et à IRIS de formaliser l'expérimentation d'un parcours bilingue complet.
Le Rectorat de Toulouse a alors réouvert une section bilingue au lycée Bellevue de Toulouse et a commencé à intégrer les enseignants d'IRIS du primaire. C'est ce processus qui a duré trop longtemps : IRIS a continué de financer les enseignants qui n'étaient pas encore repris par l'EN, ainsi que des temps d'interprétation pour les échanges entre enseignants sourds et leurs collègues ou avec les familles , mais sans ressource correspondante et donc en puisant dans ses réserves propres puis en créant de la dette.

Situation actuelle

On aurait pu penser que le rôle d'IRIS dans la scolarité était alors terminé, tous les enseignants devant passer dans l'EN et les classes étant entièrement gérées par l'EN. C'était bien l'objectif initial d'IRIS : intégrer la scolarité en LSF dans le dispositif ordinaire de l'EN.
Mais le rectorat de Toulouse a proposé à IRIS une convention de partenariat proposant à IRIS de remplir plusieurs rôles autour du dispositif bilingue : la coordination pédagogique, les relations avec les familles, l'évaluation en LSF et les besoins de formation des enseignants, la production de supports pédagogiques, la recherche sur la pédagogie en LSF et la diffusion des résultats de l'expérimentation.
Cette convention, qui devait être signée en 2005, ne l'a été qu'en mars 2007, privant ainsi IRIS de la possibilité de rechercher des subventions pour accompagner ce partenariat.

En résumé, de 2004 à 2009, IRIS a dû continuer de payer des enseignants et des heures d'interprétation à la place de l'EN et en même temps ne pouvait pas rechercher de subventions pour financer un partenariat qui n'était pas officiel.
Le coût total de la prise en charge par IRIS pendant ces 5 ans se monte à 300.000 € : 70.000€ ont été apportés par IRIS sur ses réseres et grâce à ses autres activités bénéficiaires. Le reste a donc créé une dette de 230.000 €, cause des difficultés actuelles d'IRIS.
IRIS étant en procédure de redressement judiciaire, s'il crée à nouveau un déficit, c'est la fermeture immédiate, alors que par ailleurs les autres activités d'IRIS sont saines. Or c'est ce qui risque de se passer fin février si des financements n'arrivent pas rapidement.


Analyse

L'ANPES a été créée pour promouvoir l'éducation bilingue et biculturelle des enfants sourds. Concernant la scolarité, sans nous lier à une forme d'organisation scolaire particulière, nous soutenons les organismes qui partagent notre regard sur l'enfant sourd, qui mettent la langue des signes au cœur de son éducation, qui font appel à des professionnels sourds pour mettre en œuvre cette scolarité et ont une exigence de qualité.
IRIS répond à tous ces critères.

L'éducation ne se réduit pas à la scolarité. Pour pouvoir mettre en œuvre une éducation bilingue, nous, parents, avons besoin de différents services : services pour être informés lors du dépistage de la surdité de nos enfants, lieux de vie pour comprendre les enjeux de la surdité, centres de formation pour apprendre la langue des signes, services spécialisés pour prendre en charge les enfants qui ont des besoins spécifiques, centres de réflexion pédagogiques et services techniques pour accompagner la scolarité de nos enfants, leur procurer des documents et des supports adaptés à une scolarité en LSF.
IRIS propose tous ces services et bien d'autres encore. En Midi-Pyrénées, IRIS est la seule structure à proposer tout cela.

Nous avons salué le partenariat qui s'était instauré entre IRIS et les services de l'Education nationale. Il serait inadmisssible, insupportable, qu'un tel ensemble cohérent de services, condition de la réussite du dispositif scolaire bilingue mis en place par l'Académie de Toulouse, disparaisse par la faute de l'Education nationale, alors qu'en même temps, le ministre vante les avancées de sa politique concernant les jeunes Sourds.

Le rôle d'IRIS et de quelques autres associations ou services dépasse largement leur cadre régional. Ils ont été les pionniers de l'éducation bilingue et ils sont encore les garants contre toute dérive des dispositifs qu'ils ont créés. Nous avons besoin de leur expérience, de leur expertise et de leur engagement en faveur de la LSF pour faire progresser une éducation de qualité pour nos enfants et garantir leur intégration sociale de futurs citoyens responsables.


Propositions


 

Appel à la solidarité

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affiche à coller sur votre voiture
affiche de la manif

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